Focus sur l’étude d’impact des emplois directs de la plateforme Paris-Orly
En complément de l’article publié sur ce sujet lors de la dernière newsletter, Orly International propose un compte-rendu plus approfondi de l’étude d’impact des emplois directs de la plateforme Paris-Orly de l’année 2019 au 1er semestre 2020.
Afin de mesurer plus précisément les impacts de la crise sanitaire sur les emplois de la place aéroportuaire, Orly International a lancé conjointement avec Paris CDG Alliance et le Groupe ADP un observatoire dynamique. Celui-ci s’appuie sur la collaboration de l’Urssaf et de la DIRECCTE pour l’exploitation des données.
Fondé sur une méthodologie commune, il a pour but de partager les données les plus récentes sur l’emploi direct lié à la plateforme Paris-Orly, d’avoir une vision de l’évolution des secteurs d’activité en termes d’emploi et de recueillir des données essentielles sur les salariés (commune de résidence, type de contrat, genre, CSP, etc.).
Etat des lieux de l’activité aéroportuaire en 2019
Les travaux liés à l’étude ont mis en lumière plusieurs constats pour l’année qui précède la crise sanitaire :
Le poids réel des activités aéroportuaires dans l’économie locale
- Plus de 600 établissements situés sur les communes d’emprise[1] de la plateforme d’Orly sont directement rattachés à l’activité de l’aéroport. On compte de grands donneurs d’ordre comme le Groupe ADP, Air France, Servair, Groupe 3S, etc.
- Parmi les établissements crées entre 2016 et 2019, le secteur Commerces – Hôtels – Restauration – Catering, est fortement représenté, en lien avec les orientations stratégiques du développement de l’aéroport « Nouvel envol » et « Cœur d’Orly ».
- Ces établissements comptent près de 30 000 emplois directs, dont près de 27 000 emplois privés.
- Plus de 50% de ces emplois privés sont présents dans les secteurs des transports aériens et des services aéroportuaires.
L’impact sur l’économie résidentielle
Une enquête menée conjointement par Orly International et le Groupe ADP auprès de 40 établissements rattachés à la plateforme[2] (66% des salariés) révèle tout d’abord que l’aéroport est connecté à l’échelle régionale et sud-francilienne : en 2019, 88% des salariés de la plateforme résident en région Île-de-France, et 76% dans le sud-francilien.
Au-delà de l’échelle francilienne, l’étude révèle l’ancrage local de l’aéroport. Plus d’un salarié sur deux, travaillant dans une entreprise en lien direct avec l’activité de la plateforme, habite l’un des deux départements d’emprise, à savoir l’Essonne et le Val-de-Marne. L’Essonne est le département où réside le plus grand nombre de salariés représentant 38,3% du total, suivi du Val-de-Marne avec 17,6 %.
Observation des premiers impacts de la crise de la Covid en 2020
Premier signe d’une dégradation des indicateurs économiques, alors que la dynamique de création d’entreprise, tous secteurs confondus, se maintient sur le périmètre d’emprise de l’aéroport, le nombre de créations d’entreprise liées à l’activité a chuté de 75% sur le 1er semestre 2020, en comparaison avec le 1er semestre 2019.
Au 1er semestre 2020, des premiers effets sur l’emploi direct s’observent mais sans rapport avec la baisse d’activité aéroportuaire : entre la fin de l’année 2019 et le 1er semestre 2020, le nombre d’emplois passe de 28 310 à 27 232 soit une baisse de 1 078 emplois (- 3,8%). Une évolution relative qui s’explique notamment par le recours massif à l’activité partielle et aux aides apportées par l’Etat.
Toutefois cette baisse de l’emploi s’avère plus significative si on compare le 1er semestre de l’année 2019 avec celui de l’année 2020. On constate alors une variation de – 7,3%.
Ces baisses d’emploi affectent l’ensemble des secteurs d’activité : entre la fin de l’année 2019 et le 1er semestre 2020, tous les secteurs enregistrent une baisse de l’emploi privé direct. Le secteur « Autres activités » (assurance, maintenance, télécommunication, équipements aéronautiques, etc.) enregistre la plus forte baisse (-8%) suivie du secteur Commerces-Hôtels-Restauration-Catering (-5,3%) et des services aéroportuaires (-5%).
Courant de l’année 2021, Orly International mettra à jour les résultats l’étude d’impact couvrant l’ensemble de l’année 2020.
En 2020, la pandémie de la Covid-19 a affecté dans son ensemble le secteur de l’aérien (aéroportuaire, aérien, aéronautique). En Île-de-France, les aéroports de Paris-Charles de Gaulle et de Paris-Orly n’ont pas échappé à la vague qui a cloué les avions au sol et occasionné la fermeture complète de l’aéroport du sud-francilien pendant 2 mois et demi pour le trafic commercial. Du jamais vu.
L’aéroport de Paris-Orly a affiché un déficit de son trafic de -66,1 % sur l’année écoulée ( -70,1 % pour Paris-CDG) avec un impact direct sur toute la vie de la plateforme aéroportuaire.